EXPOSITION FEMMES
Les sculptures de Martine Salavize au Petit Cormier

L'artiste Martine Salavize revient au Petit Cormier de Jean Vieillard, avec son exposition « Femmes » durant tout l'été.

Photos :
P. Songeux

Le Petit Cormier de Jean Vieillard accueille du 16 juin au 13 septembre 2020, la sculptrice Martine Salavize et son exposition « Femmes ».
Née à Paris, Martine Salavize vit et travaille dans l’est parisien et à Montigny sur Loing. Son atelier de Montigny, lieu intime de création l’aide à poursuivre son chemin quotidiennement, pas à pas, avec difficultés et bonheurs.
Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Métiers d’Art et des Arts Appliqués à Paris, ainsi que d’une licence d’Arts Plastiques à l’université Paris 8, elle a toujours aimé échanger et transmettre en parallèle à sa création, en enseignant dans des cadres institutionnels ou pas. Son travail avec les aveugles a fait l’objet d’un petit film, réalisé par Michèle Fellous en 2012.
Elle expose ses sculptures dans les musées et les galeries depuis 1980 et ses peintures depuis 2003 essentiellement en France, mais aussi en Israël ou au Canada pendant ses voyages.
Depuis de nombreuses années, elle va la rencontre des jardins et du végétal pour intégrer ses sculptures, comme en 2019 au Centre D'Art Contemporain Tignous de Montreuil.

Femmes, le titre de son exposition s'est inscrit comme une évidence dans sa démarche actuelle. Le corps des femmes réapparaît régulièrement comme un leitmotiv. Elle y revient de façon récurrente dans sa création pour se ressourcer, pour parler du temps qui passe.
Au Petit Cormier, elle nous montre un nouveau travail en aquarelle de grande taille, en gravure ainsi qu'un certain nombre de sculptures en bronze et en béton.
Le confinement récent n'a fait qu'affirmer ce besoin de traduire une forme réjouie et abondante de la femme. Ce temps suspendu, lui a procuré une tension extrême et en contrepartie une paix stimulante et créative dont le courant l'a emportée, sans contraintes. Elle est revenue à ses premiers amours en travaillant la terre.

Martine Salavize :
« L’art est arrivé chez moi dès l’âge de 5 ans, mon père m’a emmenée partout à la découverte de tas de choses, je lui dois beaucoup. Très tôt, j’ai eu envie de baigner dans l’art et on m’a laissée faire, je crois que c’est une grande chance par rapport à beaucoup d’autres. Cela a commencé naturellement par le dessin, la sculpture est venue plus tard quand je suis rentrée à l’Ecole des Métiers d’Arts vers 18 ans. Les professeurs m’ont encouragée dans ce sens, comme j’étais bien là-dedans,  je ne me suis pas posé de questions, j’ai continué.
L’art dans ma vie professionnelle, je n’ai fait que ça. J’ai eu un grand plaisir à transmettre aussi car cela faisait partie de mes gènes. J’ai commencé à donner des cours à 20 ans dans des écoles plus ou moins prestigieuses, plutôt en dessin, puis en sculpture à la FAC. Ensuite, puis j’ai créé ma propre école qui a perduré jusqu’en 2019, ce qui m’a permis de vivre de mon métier en donnant des cours ponctuellement.
On peut me réduire à sculpteur mais je ne connais pas de sculpteur qui ne dessine pas, je ne connais pas de sculpteur qui ne peint pas, on est obligé d’aller voir ailleurs pour pouvoir se nourrir.
Pour mes sculptures, plutôt que le crayonné, je fais des maquettes, je les fais en volume, ça revient au même mais j’ai les trois dimensions, j’ai besoin d’une préparation, excepté quand je travaille dans l’abstrait.
La présence de la femme est importante dans mon travail, pour moi la sculpture c’est l’équilibre, c’est le premier mot qui me vient quand on parle de sculpture, l’équilibre c’est aussi dans ma vie de femme, c’est la sensualité, c’est mon corps par rapport à l’espace, j’ai toujours utilisé ça comme outil de travail.
Mais je ne fais pas que ça, j’ai plus de quarante ans de métier, je vais à la figuration, puis dans l’abstraction, je reviens à la figuration, c’est en fonction du temps qui passe et de mes besoins. Quand je fais de l’abstraction, je n’ai pas le besoin de mettre de femmes dedans.
Depuis mes débuts, je cherche, grâce à mes sculptures et peintures,  à susciter de l’émotion, du plaisir, et de la beauté, pour les faire partager. Les matériaux m’ont toujours guidée, et m’aident à trouver mon langage de sculpteur.
Le confinement m’a ramenée en arrière, vers mes jeunes années où je ne faisais que des corps, je me suis donné complètement  le droit de faire ce que je voulais sans me projeter. Je ne savais même pas s’il y avait une expo, j’ai travaillé juste pour me faire plaisir. Cela m’a beaucoup apaisée, sans cela je n’aurai pas trouvé ça agréable. Tout le travail de recherche que j’avais laissé tomber est revenu avec plaisir. »

 

Le Petit Cormier
Lieu convivial créé en décembre 2012, placé sous le signe du cormier, arbre d'ornement plein d'élégance et de force, au fruit rare et particulièrement savoureux... vous invite à découvrir les saveurs de son salon de thé, l'originalité et l'authenticité des produits artisanaux de sa boutique et les univers des artistes qui auront choisi sa galerie pour exposer.

2 ruelle des Cormiers (angle 5 rue des Corvées à 50m de la Mairie)
Montigny-sur-Loing

Ouvert du mardi au dimanche (10h-12h30 et 14h30-19h )
y compris les jours fériés.

Tél 01.64.78.27.49

Martine Salavize expose au Petit Cormier de Montigny

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