FRED KOENIG
Photographies, performances videos, installations

La galerie Le Studiolo d'Harold Giroux à Moret-sur-Loing, nous présente Fred Koenig et ses autoportraits de différentes époques.

Photos :
P. Songeux

Le Studiolo accueille l'exposition de Fred Koenig jusqu’au 3 novembre 2019, de 15h à 19h, ouvert un  week-end sur  deux :  21-22 septembre, 5-6 octobre, 19-20 octobre,  2-3 novembre 2019 (et sur rendez-vous).
Fred Koenig nous présente des autoportraits de différentes époques, il a commencé dans les années 90, il vivait à Berlin, c’est là qu’il a débuté son travail d’autoportrait. Ensuite de part le monde dans différents lieux, souvent des pays comme Haïti, Cuba, Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, il a continué ses autoportraits. Parallèlement il fait des films courts ou moyens métrages qui sont le plus souvent des performances qu’il a pu faire, donc il incarne par exemple la Petite Sirène du conte d’Andersen ou sur une chanson d’Edith Piaf, il se maquille outrageusement. Ensuite il a également photographié dans des pays comme Cuba, Haïti, des marginaux, des minorités ethniques, sexuels, des gens qui vivent dans leur monde.

Tout  être humain dispose  d'une image originaire tirée souvent d'un conte de fée, "La Petite Sirène" (ll par exemple... Dans  le conte d'Hans Christian Andersen, c'est à l'âge de quinze ans que  la petite  sirène émerge  des fonds marins pour s'échouer à la surface  de la terre et observer le monde. C'est  à Berlin,  dans  les années 90 que F. K. prit la mesure de son  temps  et de lui-même via les autoportraits. Dans  une  série lointaine d'autoportraits (1974), Urs  Lüthi  écrivait,  en guise d'envoi : « You are not the only who  is lonely». L'auto-portrait agit comme miroir et renvoie  le spectateur à sa propre solitude.

Photographier par  « clichés » interposés, substitués...
"Le "Camp" voit tout  entre guillemets. Ceci,  une  lampe- non, une  "lampe";  là une  femme- non, une  "femme". Voir le côté "camp" dans  les êtres et les choses,  c'est se les représenter jouant un  rôle ; c'est agir sur la sensibilité, en lui présentant, dans son  extension maxima, l'image  de la vie comme représentation théâtrale".
Les CrepiduLa fornicata (mollusques), décrits  par Linné (1758), changent de sexe : d'abord mâle puis femelle...

Écrire par  citations interposées.
"Le papillon converti en feuille,  l'homme en femme, mais tout  aussi bien  l'anamorphose et le trompe l'œil, ne copient pas, ne se définissent ni ne se justifient à partir des proportions vraies,  mais produisent en utilisant la position de l'observateur, en l'incluant dans  leur imposture, la vraisemblance du  modèle : c'est en s'incorporant son  apparence, dans  un  acte de déprédation, qu'ils  le simulent.
"L'importance du  cadre chez F. K. est visible, en particulier, dans  deux  œuvres,« L'Ange bleu» et «Fuck by the system (Should I) », où le cadre  cesse d'être une  clôture. Le cadre  est une  fenêtre qui ouvre sur  le monde. Il y a une  fenêtre en abîme dans  l'image («L'Ange bleu»). Le cadre  prolonge la photographie dont il diffracte voire dissémine le motif.
L'dans l'Q de Fred Kœnig: Ho! Heu! est-ce œillade à Œdipe?
En guirlande sur l'affiche nous découvrons les numéros cosmopolites de rues du Monde où  habita F. K. : les lieux de son  enfance, de son  adolescence en  France  mais aussi Berlin,  New-York, Mexico,  St-Mihiel, etc..
Derrière le numéro 117, il y a un  chantier en phase  de destruction d'un passé auquel F. K. est attaché...
À l'instar d'un Jacques Majorelle ou d'un André Gide,  voyageurs impénitents, l'artiste documentariste, F. K., est attentif à la recomposition du Monde par les minorités (entre  autres  : Les Muxes de Juchitan Oaxaca  de Mexico). Comment vivre dans  la misère  du  Monde, à laquelle sont vouées  les minorités ethniques, sociales, sexuelles  (ou les trois à la fois), dans  les pays du tiers-monde et dans  nos pays des minima sociaux...
H. G.

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Fred Koenig à la galerie Le Studiolo.

Photo :
Philippe Fontaine.

Fred Koenig
performances-vidéos

Photographe, cinéaste et performeur français.
Ethnologue de lui-même et des autres, son travail explore principalement  les questions liées au genre : "Notre conception routinière de l'identité se trouve ébranlée et l'ensemble de ce travail photographique est ainsi placé sous le  signe de la dissociation. Une dissociation sexuelle bien sûr, mais qui s'enracine dans une dissociation plus originelle que nous tentons continuellement de colmater.» (Georges Lapassade).

Les vidéos programmées à l'occasion de l'exposition du  21 septembre au  3 novembre 2019  :
- Mermaid (réalisation: Dean Hutton), 3' 45" (2012);
- Quand je me promène sur le Champ de Mars... (Port-au-Prince, Haïti), 18' 11" (2008) ;
- Punta Punta Punta, Habana Nostalgia (performance à La Havane, Cuba)  23' 40" (2011);
- Nounouche Side Show (performance à Grahamstown, Afrique du Sud), 7' (2012) ;
- Tout ce qui brille... (performance à Abidjan, Côte d'Ivoire), 4' 40" (2014);
- RienDeRien (performance à Abidjan, Côte d'Ivoire), l' 38" (2015).

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Exposition jusqu'au 3 novembre  2019
Ouvert un  week-end sur  deux : samedi et  dimanche de  15h à 19h,
21-22 septembre,  5-6, 19-20 octobre,  2-3 novembre  2019 (et  sur  rendez-vous).
Le Studiolo, 16, rue Grande,  77250 Moret-sur-Loing.
Tél. : 06 77 55 09 20.

Le Studiolo à Moret accueille l’exposition de Fred Koenig

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