Isabelle Henry de Thomery :
ATTENTION, ÇA VA TOURNER !

Après plus de 30 ans de tournages aux côtés de réalisateurs prestigieux, Isabelle Henry met son expérience au service de projets locaux.

Photos : P. Songeux, I. Henry et P. Cadéac.

Isabelle Henry s’est installée depuis quelque temps à Thomery, avec un grand désir d'y développer des projets locaux pour faire vivre le 7e art aux gens de la région. Elle a fréquenté les tournages de cinéma pendant plus de 30 ans.
Débute à l’âge de 18 ans, est devenue 1re assistante de mise en scène à 23 ans. Elle a travaillé à côté de réalisateurs prestigieux tels que Claude Berri, Jean-Jacques Annaud, Maurice Pialat, etc., voir encadré pour un extrait de sa filmographie.
Isabelle Henry a aussi réalisé des films publicitaires.
Depuis 2016, elle a passé un master d’administration de projet culturel, a écrit un roman et des scénarios (elle en écrit toujours), et donne des cours de cinéma et d'écriture à L’ESRA, à l’EICAR et au CLPF à Paris.
Elle a commencé à tourner des courts-métrages de fiction avec les particuliers.

Isabelle Henry, sur un tournage de Film à part(s).

Isabelle Henry s’accorde parfaitement avec la devise de Brancusi " la simplicité est une complexité résolue ».
Elle vient seule avec son appareil 5D et son micro : les fondamentaux, pas plus.
C'est aussi ça la liberté. La liberté de mouvement, d'action, d'improvisation. La liberté d’expérimenter, de s'aventurer. Qu'il s'agisse des ateliers de cinéma, ou de films porteurs de projets et de messages, le principe reste le même.
Tout d'abord, il y a la rencontre, passer du temps ensemble pour décrypter le fond et la forme de l'histoire qui sera racontée. ​C'est une étape essentielle et fondatrice. Elle pose les bases d'une collaboration éphémère dans le temps, mais qui donnera son identité aux films.
Ensuite il faut donner corps au projet à travers un scénario de fiction, ou à travers un projet de communication.
Là encore les principes restent les mêmes :
Préparer, anticiper, réunir les conditions. L'écriture et la préparation se font simultanément.
Elle s’engage à vous fournir la meilleure version de vous-même, de ce qui vous touche, de vos créations et de vos projets, en toute simplicité et dans une énergie joyeuse. C’est une expérience et une aventure.

Isabelle Henry et ses projets :
« L’avenir que j’imagine c’est Film à Part (s), avec le (s) entre parenthèse,  parce que chacun prend sa part dans le projet, projet collectif, tourner ensemble des films de fiction amateurs accompagné par mon regard de professionnel et ma présence du début à la fin du processus.

 Atelier pour les particuliers et pour les écoles
Il y a des ateliers pour les particuliers et pour les écoles, le but de ceux-ci est un apprentissage de l’expérience cinématographique par le vécu de l’instant, ce n’est pas de la théorie, on y va tout de suite, on se rencontre, on détermine le champ de l’histoire et sur quel ton, etc. On écrit le scénario ensemble. Bien évidemment, j’aide les gens à mettre en forme, je suis là pour transformer les idées et les traduire en scénario, en tournage de séquences. Il s’agit de tout préparer ensemble, les gens dans ce procédé, sont aussi acteurs et actrices. Il y a un gros travail sur les dialogues, il faut voir ensemble ce qui peut marcher, car ils ne sont pas professionnels. C’est très important de pouvoir adapter les dialogues à ce qu’ils sont, même quelqu’un de très timide, si on adapte son rôle à sa timidité, ça va marcher. Donc en fait, il y a ce travail de « ressenti des personnalités », des gens, qui vont devenir des personnages de films, c’est pour ça que la rencontre est très importante. Après, il y a un ton à trouver, est-ce que les gens ont envie de rire, de faire peur, d’être dans le drame, tout est ouvert.

Pour les enfants des écoles, le but est de les initier par une approche immersive du cinéma :​
Ils imaginent une histoire, l'organisent, la réalisent. Ils sont donc les auteurs-autrices, les réalisateurs-réalisatrices, les acteurs-actrices de leur propre court-métrage de Fiction au sein de l'école, à travers une création collective, qui sollicite le soutien, la participation et la bienveillance de tous les membres de l’établissement. Cela ouvre un champ d’expression pour les enfants, encore plus important sans doute dans la période que nous traversons. Ils ont peut-être aussi besoin de s’exprimer sur cela.

Il y a aussi une possibilité de clips de communication pour les porteurs de projet, tout type de porteurs de projet, entreprises privées, publiques, agriculteurs, commerçants, sport, collectifs etc. C’est une démarche proche des gens, sur le terrain, qui s’attache à mettre en avant leur passion, leur travail, leur message, sur un format court, adapté aux réseaux sociaux, sites web.

Partie dédiée pour les associations, qui n’est pas forcément une histoire de coût, j’aimerais bien que la première partie « film à part(s) » me permette de  dédier une partie à des gens qui en ont besoin et qui ne peuvent pas le faire.

« Un Village, un Film »
Sinon sur la région du sud Seine-et-Marne, c’est le projet un Village, un Film. Un projet à développer dans les communautés de communes sur la base d’un volontariat, avec les élus et les habitants. Une rencontre à créer via les maires pour faire connaître une éventuelle réunion aux habitants, pour en parler, exposer le projet aux gens. Ensuite, on monte les équipes, c'est-à-dire les auteurs, les acteurs, les réalisateurs, hommes, femmes, enfants, de 7 à 77 ans qui réaliseront les films. Il suffit d’un « noyau dur » qui s’élargira au gré de l’écriture. Commence alors un travail de préparation qui lui-même va entraîner de beaucoup de contacts aux alentours : des petits rôles, figuration, décors etc. C’est aussi pour permettre aux gens d’exprimer leur talent, de valoriser leur patrimoine. Par exemple, si vous avez des personnes qui ont un cours de danse, il y a toujours moyen de le mettre en scène, et de faire une chorégraphie et pourquoi pas de faire un petit film chorégraphié.

Après, cela peut être patrimonial, c'est-à-dire le patrimoine culturel, la mise en valeur des choses qui comptent pour les gens dans la région, de ce qui est important pour eux, un ancrage qui correspond à la vie en collectivité. Le but vraiment de ça est de créer un lien et de s’exprimer en réalisant une création, c’est à dire un film, parce qu’il y a un résultat. Après le montage, c’est l’occasion d’une fête au village pour la projection des films, où tout le monde est bienvenu, les gens qui ont participé de près ou de loin.
Cela prend pas mal de temps, il faut que ça s’insère dans l’agenda de tous, il faut adapter les plans de travail à la vie des protagonistes et à leur disponibilité. C’est aussi important par rapport à la valorisation des choses que font les gens, parfois certains se donnent beaucoup sur des choses et ils ne sont pas forcément reconnus.

C’est d’abord mettre en valeur l’être humain, puis le partage, le travail d’équipe. Il y a aussi une notion très ludique. Le cinéma, c’est avant tout un jeu, même quand il y a beaucoup d’argent, que ça coûte très cher. C’est un métier où quelque chose de l’enfance est restée, le jeu, le rêve. C’est ça,  en fait le cinéma et la magie du cinéma : une aventure avant tout. Après toutes les expressions sont permises, ouvertes, cela n’a pas de limite si ce n’est éthique, donc voilà, c’est un maillage de création dans les communes pour créer du lien, du partage, une création collective dont on peut être fier. Mettre en valeur les gens, le patrimoine et les potentiels. Tout cela compte dans la vie d’un village.
Si ce concept d’atelier « un village, un film » peut se développer, je pense que ce serait intéressant d’essayer de créer un petit festival, avec des personnes qui auront fait des films, structurés, sur la Seine-et-Marne. »

Son travail vous intéresse pour mettre en valeur votre collectivité, votre entreprise, votre association, etc., n'hésitez-pas à la contacter :
[email protected]

https://isabellehenry02074.wixsite.com/website

 

Parmi sa filmographie :
Jean de Florette (1986), Manon des sources (1986), avec Claude Berri.
Les fugitifs (1986), avec Francis Weber.
Sous le soleil de Satan (1987), Le Garcu (1995), avec Maurice Pialat.
Valmont (1989), avec Milos Forman.
Drôle d’endroit pour une rencontre (1988), avec François Dupeyron.
L’Ours (1988), L’Amant (1992), avec Jean-Jacques Annaud.
Je vais bien, ne t’en fais pas (2006), Welcome (2009), avec Philippe Lioret.
Les Adoptés (2011), avec Mélanie Laurent.
Plus bien d’autres participations avec Edouard Molinaro, Dominique Isserman, Bettina Rheims, Tony Kaye, Michel Gondry, etc..

Flash-back sur les tournages d'Isabelle Henry, plus de 30 ans à assister certains de nos plus grands réalisateurs.

Isabelle en début de carrière sur le tournage de L'Ours de Jean-Jacques Annaud en 1988.

Isabelle Henry, chez Pierre Cadéac, référence mondiale en matière de dressage animalier pour les besoins du cinéma.

Isabelle Henry écrit des scénarios, mais a aussi un roman d'anticipation à son actif : Le Mal de l'Homme aux éditions Hypallage.

Isabelle Henry, attention ça va tourner !

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